Doté d’un système éducatif orienté vers la formation d’un personnel devant remplacer rapidement les administrateurs coloniaux, aux lendemains des indépendances acquises dans la sueur et le sang en 1960, l’Afrique a mal négocié son virage vers le développement. Puisque très vite, elle s’est retrouvée avec sous les bras une administration ne pouvant plus absorber ses millions d’étudiants issus d’un système éducatif ayant fait la part belle aux formations littéraires, au détriment des formations scientifiques et techniques. Soit, selon certaines évaluations, à peine 20% d’ingénieurs et techniciens et plus de 80% de littéraires (baratineurs). Aujourd’hui, l’Afrique a besoin de former plus de 300 000 ingénieurs par an d’ici à 2023, pour rattraper son retard. Une opportunité d’investissement pour les écoles occidentales et africaines.